jeudi 30 mai 2013

Pour faire gonfler les chevilles maternelles (et paternelles)

Suite de la Bibliothèque de la Sardine...

Ma maman d'Anthony Browne est arrivé un soir à la maison un peu par hasard, au retour d'une séance père-fille à la bibliothèque (je dis "par hasard" car je soupçonne Monsieur Moun de laisser entièrement sa fille choisir ses livres, étant donné que souvent ils reviennent avec des bouquins déjà empruntés et lus 46 000 fois !). A première vue, je n'étais pas fan des dessins et je trouvais que la couverture avait un petit côté vintage.


Mais coup de coeur absolu dès la première lecture auprès de la Sardine. Donc coup de coeur pour moi aussi, car si ma fille aime, moi aussi ! Ma maman est une ode à toutes les mamans, une pommade sucrée pour vous faire gonfler les chevilles. Comme c'est agréable de s'entendre dire que Maman est "belle comme un papillon, et moelleuse comme un fauteuil", "douce comme un chaton" ! Et comme c'est agréable de voir l'enfant lecteur croire à 100 % à tout ce qui est raconté !
Car tel est le principe de cet album : le narrateur enfant décrit sa maman et, évidemement, celle-ci est merveilleuse. Le texte est entièrement fondé sur des comparaisons, parfois surprenantes, d'autres fois émouvantes, et toujours bourrées d'humour. La structure narrative est très simple, avec la répétition de "Ma maman", emprunt de douceur et d'amour : "elle est VRAIMENT, VRAIMENT bien, ma maman", répète le petit narrateur.
Ma maman a mille visages, mille rôles, comme le suggère le texte, appuyé par les illustrations qui montrent les métamorphoses de la mère de pages en pages. Seul principe récurrent : le motif fleuri de la robe de chambre de Maman qui revient à chaque image dans un petit détail plus ou moins flagrant (la cape de Super-Maman ou la cravate de la Maman working girl).
Je ne suis pas sûre que ma Sardine de 2 ans comprennent toutes les allusions présentes sur les images. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'elle attend avec impatience la dernière page de l'ouvrage, celle qui finit par un gros câlin en forme de déclaration d'amour.
Car ce livre n'est rien d'autre que ça : une déclaration d'amour à l'état pur, à commencer par celle que l'auteur-illustrateur a certainement fait à sa propre maman.
Et hier, bonne pioche à la bibliothèque : j'ai découvert qu'il y avait aussi une version masculine de l'histoire (écrite bien avant Ma maman en fait) : Mon papa a eu beaucoup de de succès ! Je vais tenter de persuader Monsieur Moun de le lire à sa fille, je crois que ça plaira à son ego ! Un cadeau idéal pour la fête des pères, soit dit en passant !
 
Il y a aussi un troisième volet : Mon frère. L'avez-vous testé ?

  • Ma maman, Anthony Browne, Kaleidoscope, 2005.
  • Mon papa, Anthony Browne, Kaleidoscope, 2000.

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