vendredi 9 avril 2010

Un nouveau TBNI

Juste parce que ça fait longtemps que je n’ai pas posté de texte perso ici, voici aujourd’hui un petit extrait d’un texte écrit dans le train qui, la semaine dernière, m’a menée à la montagne. C’est chouette d’écrire dans les trains ! Quand j’écris, parfois je cherche le mot exactement exact (j’aime la précision !) : je me concentre alors, fixant mon regard dans le vide – ou plutôt sur ce qui m’entoure immédiatement, du genre un coin de mon clavier ou un bout du tapis. Là, dans un train, mon regard se fixe sur le paysage qui défile, de l’autre côté de la fenêtre du wagon. Je ne sais pas si la contemplation d’un paysage de montagne en mouvement fait venir les idées plus vite. Mais en tout cas, c’est bien agréable d’y perdre son imagination !

Voici donc le début d’un texte du type « TBNI ». J’appelle « TBNI » mes « textes bizarres non identifiés ». Ce sont des textes (comme celui-ci) qui ne rentrent pas vraiment dans les cases et qui, sans aucun doute, n’auront jamais d’avenir commercial. Mais ce sont les textes que j’adore écrire. J’espère qu’un jour il y aura des gens pour adorer les lire…


Disparaître

Un jour, j'ai voulu disparaître.
Ne plus exister.
Plus encore : n'être jamais née.
Bon débarras.

J'ai fermé les yeux. Je n'ai plus rien vu de tout ce qui m'entourait. Noir total, black out, au-revoir le gens.
Mais j'entendais encore mon souffle qui rythmait le coin de mon cœur.
Alors j'ai ouvert à nouveau les yeux.
J'étais toujours là. Et je ressemblais toujours à moi-même. Beaucoup trop.

J'ai pris une gomme blanche et j'ai commencé à la frotter contre mes jambes, mon ventre, mes cheveux. Le frottement de la gomme contre ma peau, ça chatouillait. Je me suis dit « c'est rigolo ».
Mais lorsque j'ai voulu effacer ma main qui tenait la gomme, j'ai vu qu'au bout il y avait toujours mon bras. À l’autre bout de mon bras, il y avait toujours mon épaule et, au-dessus, ma tête qui menait l'équilibre.
Mon corps était toujours là. Englué dans mes pensées.

Je voulais toujours disparaître.
Ne plus être moi ou n'avoir jamais existé. Au choix.
[...]

Pour la suite, ce sera probablement dans quelques semaines avec une mise en images de ma copine de Jardin (merci Estelle) !

1 commentaire:

Maëlia a dit…

Très beau texte! J'adore te lire! A très bientôt!