Pour terminer l'année, il fallait du génie, de la grandeur et de l'incomparable : voici les trois réunis en la personne de Charles Dickens rescuscité sous la plume de Marie-Aude Murail.Je me suis régalée de cette petite biographie qui m'a donné envie de replonger dans les grands romans de Dickens. L'énergie débordante et l'incroyable suractivité de Dickens ont de quoi vous donner un formidable coup de fouet. Je comprends pourquoi Marie-Aude Murail a été si séduite par ce grand écrivain.
Un petit extrait pour vous allécher :
"Quand Charles se lance dans un nouveau roman, il lui semble que son récit le prend à la gorge. Il est dans un état d'agitation continue, se lève à sept heures, passe sous une douche froide si puissante qu'on l'a surnommée "le Démon", déjeune, puis se met à écrire, progressivement chauffé au rouge, le cerveau brûlant sous les cheveux. Il pleure et rit tout seul. Ou presque, puisque Timber fait dans son coin ses rêves de chien.
Plus Dickens s'enfonce dans son roman, plus ses yeux se font immenses. Il voit. Toute scène qu'il est en train de décrire, il la voit. Dickens vit au milieu de ses personnages, il leur parle, ils lui parlent. C'est tout juste s'il n'écrit pas sous leur dictée. A chacun d'eux il donne quelque chose de lui, même au monstrueux nain Quilp qui terrorise sa femme en mangeant les oeufs dans la coquille [...].
Il a des miroirs dans son bureau et il arrive qu'il bondisse de son siège pour se placer devant l'un d'eux, fasse des grimaces ou des contorsions, retourne écrire ce qu'il a vu, puis, d'un nouveau bond, au grand désagrément de Timber, coure vérifier dans la glace l'exactitude de sa description..."
Plus Dickens s'enfonce dans son roman, plus ses yeux se font immenses. Il voit. Toute scène qu'il est en train de décrire, il la voit. Dickens vit au milieu de ses personnages, il leur parle, ils lui parlent. C'est tout juste s'il n'écrit pas sous leur dictée. A chacun d'eux il donne quelque chose de lui, même au monstrueux nain Quilp qui terrorise sa femme en mangeant les oeufs dans la coquille [...].
Il a des miroirs dans son bureau et il arrive qu'il bondisse de son siège pour se placer devant l'un d'eux, fasse des grimaces ou des contorsions, retourne écrire ce qu'il a vu, puis, d'un nouveau bond, au grand désagrément de Timber, coure vérifier dans la glace l'exactitude de sa description..."
Marie-Aude Murail, Dickens, L'Ecole des loisirs, 2005, pages 96-98.
A l'année prochaine !
PS : la citation en titre de ce post est empruntée à l'incipit de David Copperfield.
4 commentaires:
Passe une bonne fête de fin d'année et à l 'année prochaine ! Dans une nouvelle vie, avec un nouveau toi (un toi un peu plus confiante peut-être ?) !
RDV l'année prochaine :)
et ben moi j'aime bien tes conseils de lecture. et là tu me donnes envie de lire cette bio et de re découvrir ses bouquins... et pour 2010 : des livres, des livres et encore des livres!!!
Merci beaucoup pour tes bons voeux. Je passe, en retour, te souhaiter une merveilleuse année, riches en (chouettes) surprises.
La bise crâmoisie *
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