"Encore une remarque d'ordre pratique : quiconque se retrouve devant la feuille blanche, a envie de tout laisser tomber et de prendre ses jambes à son cou, tant il a le sentiment qu'il n'accouchera de rien. Il faut savoir rester assis assez longtemps. Gogol disait que si l'inspiration ne vient pas, mieux vaut rester assis et écrire que l'inspiration ne vient pas, plutôt que quitter la table. Gorki reste des heures et des heures rivé à son bureau. Il raconte que pour qu'il écrive sa première nouvelle - Makar Tchoudra -, son ami A.M. Kalioujni avait dû l'enfermer à clef."
Technique du métier d'écrivain, Victor Chklovski, L'esprit des péninsules, 1997, pages 38-39.
Je crois parfois que je vais prendre racine à force de regarder le curseur de Word clignoter, clignoter, clignoter, clignoter, clignoter. Mais en fait non ! Me voilà (un peu) rassurée.
2 commentaires:
C'est moi qui ai supprimé le premier message - j'ai fais un doublon, désolée.
Ça fait du bien de lire quelques choses sur les écrivains de la langue russe!!! Tu sais que Gorki veut dire amer en russe? En tout cas, bonne chance devant la page blanche… Ça arrive même aux meilleures, je t'assure !
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