jeudi 14 mai 2009

Concaténation

Bon, les glissades sur les peaux de banane, ça fait rire tout le monde, mine de rien ! Alors, comme souvent, j'ai enchaîné ma première histoire de "patatras" sur une seconde histoire, complètement différente.
Attention, il faut prendre une grande respiration avant de se lancer dans la lecture. J'espère que vous avez du souffle !

Pourquoi je suis tombé
en achetant un service à thé à Grand-Maman

Non, monsieur l’Assureur, je refuse de prendre en charge les frais de porcelaine cassée, car je n’en suis en rien responsable. Je peux vous le prouver !
Tout cela, c’est de la faute de ce papillon !
Aveuglé par le soleil, le papillon a battu des ailes un huitième de seconde plus vite que d’habitude, ce qui a déclenché un léger vent qui a fait bouger un brin d’herbe, provoquant le sursaut d’effroi d’une souris passant par là, ce qui a réveillé le chat qui dormait sous un arbuste et l’a fait filer vers la cuisine de madame Michel qui, en apercevant son chat qu’elle croyait dévoré par le Père Lustucru, a lancé de grands cris de surprise, qui ont paniqué les voisins de madame Michel, les incitant à appeler la police qui a aussitôt débarqué dans un car de CRS, que les journalistes, n’ayant rien d’autre à faire, ont photographié pour titrer le lendemain à la une « Le peuple en révolution », ce qui a affolé le Président de la République, qui a convoqué le jour-même l’Assemblée Nationale en séance extraordinaire pour voter une loi contre les possesseurs de chats perdues, contre laquelle a protesté le Ministre de la Pêche, de la Chasse et des Animaux, qui a aussitôt démissionné, soutenu par le directeur de la SPA et les propriétaires de zoos municipaux, qui ont fait la grève en signe de solidarité, ouvrant les cages des animaux enfermés et libérant le vieil éléphant gris, qui s’est aussitôt rendu dans la boutique de porcelaine, dans laquelle je me rendais pour acheter un service à thé pour Grand-Maman, et qui y a eu un mouvement de trompe malheureux, et…
… Et patatras !

J'avais envie de décrire l'enchaînement des causes et des effets dans une seule phrase, en accumulant à outrance les propositions subordonnées (hé hé, si j'étais prof de français, y'aurait de quoi faire faire un vrai exercice-supplice d'analyse logique grammaticale !!!).
Mais je ne suis pas sûre que ce soit vraiment lisible, cette immense phrase. Vous en pensez quoi ? Comment signifier l'enchaînement des faits, tout en préservant la clarté de l'expression ? (ouh là là, comme je cause bien !).

Sinon, l'effet papillon, "petite cause, grande conséquence" : chez Bénabar, c'est bien mieux !

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