mercredi 20 mai 2009

Thibaut à la bibliothèque - 2e partie

Pour le début du dessous de l'histoire de Thibaut à la bibliothèque, voir ici.

Une fois que l'histoire a grandi dans la tête, il n'y a plus qu'à l'écrire, disais-je hier. Certes, y'a plus qu'à ! Oui, mais en fait, ce n'est pas si simple...

La mise en écriture de l'histoire est le moment de la révélation : soit ça marche et tout part sur des roulettes... soit ça casse ! Dans ce dernier cas, l'histoire qui paraissait hyper claire et parfaitement calée lorsqu'elle n'existait qu'à l'état d'ébauche et de brouillon semble échapper à son auteur une fois qu'il s'agit de la faire entrer dans les mots : rien ne se passe comme prévu, les personnages prennent des postures inattendues, la trame narrative se distend jusqu'à finir parfois en queue de poisson. Bref, c'est la déception ! Les mots semblent rétifs à l'histoire qu'on avait construite dans sa tête : tout se passe comme si l'histoire se refusait de venir à l'existence. Pourquoi ? Peut-être les personnages n'étaient-ils pas assez solides, le récit pas assez bien ficelé... Ou peut-être est-on parti dans une mauvaise direction dès le départ. Si bien que tout est à recommencer... ou à abandonner !

Mais pour l'histoire de Thibaut, heureusement, tout s'est bien passé pour moi cette fois-ci. J'ai trouvé plutôt facilement la "voix" avec laquelle raconter l'histoire du petit personnage et, dès les premières lignes, j'ai senti que cette fois-ci le récit ne m'échapperait pas. Peut-être parce que je l'avais longuement "répété" dans ma tête avant de me mettre à l'écrire...

Sauf qu'écrire n'est pas si facile quand on a une vie à côté - une famille, un boulot, des contraintes du quotidien. La vie matérielle appelle à grands cris et, la plupart du temps, il n'est pas possible d'ignorer ses ordres. C'est ce qui s'est passé avec l'histoire de Thibaut. Un matin très tôt, je me suis mise à mon ordinateur pour écrire l'histoire... mais après avoir écrit à peine une page, j'ai été dérangée par des activités sans aucun rapport avec l'écriture. J'ai dû abandonner mon petit Thibaut dans un coin de mon ordinateur. Et il a fallu près de dix jours avant que je ne trouve le temps de me consacrer à nouveau à lui.

Ainsi, dix jours plus tard, un dimanche après-midi, j'ai allumé mon ordinateur, ouvert à nouveau le fichier dans lequel j'avais commencé l'histoire de Thibaut, relu et corrigé ce que j'avais écrit. Puis j'ai écrit toute la suite d'un seul trait. Je me suis relue une fois, deux fois, trois fois, corrigeant à chaque fois des mots et des phrases.
J'ai ensuite envoyé mon histoire à Estelle, l'illustratrice.
Et je l'ai oubliée (l'histoire... pas Estelle !).

Oubli sain et absolument nécessaire. Un mois plus tard, après de longues vacances complètement dépaysantes, j'ai ressorti l'histoire de Thibaut qui avait dormi tout ce temps dans l'ordinateur. J'ai imprimé le fichier, puis je l'ai relu. Une fois, deux fois, trois fois, plusieurs fois. Avec le recul du temps, mon histoire m'apparaissait comme écrit par quelqu'un d'autre. Plus facile ainsi de voir les mots qui ne conviennent pas, les répétitions, les phrases un peu bancales.
J'ai pris un crayon et j'ai raturé mon texte. Pas beaucoup, mais un peu quand même. En parallèle, je cherchais un titre - un vrai titre à l'histoire que j'avais appelé jusque là "Thibaut à la bibliothèque". Mais je n'arrivais à rien trouver de satisfaisant...
L'histoire de Thibaut était presque terminée. Ou plutôt, elle était prête à commencer ! Parce que si le texte était écrit, il restait maintenant à lui donner une vie en images. Mais ça, ce n'est plus tout à fait ma part du travail ! Alors j'ai envoyé un petit mail à Estelle et je lui ai demandé : "Alors, Thibaut, il a quelle tête ?"

Bonne question ! La suite... au prochain épisode !


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