jeudi 20 mai 2010

Voyage dans mon ventre

San-tooshy a eu la gentillesse de me faire un nouveau petit dessin pour la bannière de mon blog !
Le voici :Madame Moun a perdu sa tête. Elle doit planer très haut, quelque part dans les nuages. Mais il y a en elle, au creux de son ventre, une vie aussi vaste qu'un univers : une rivière qui coule, un bateau qui navigue, une rose qui fleurit, une maison qui se dresse sur le haut d'une colline... J'imagine que là, au fond de son ventre, ça remue dans tous les sens ! Car, forcément, la tempête n'est jamais loin. Qui peut croire encore que la vie est un long fleuve tranquille ?
J'aime cette image d'une écriture qui vous sort des tripes : des mots qui vous prennent au corps, s'enroulant autour de votre nombril pour se déverser loin et aller faire leur vie loin de vous. N'écrit-on pas plus avec son estomac qu'avec sa tête ? L'écriture est une activité gestative et digestive, bien plus qu'intellectuelle.
J'aime aussi l'idée d'une écriture aquatique. On écrit et ça coule. On ne sait pas trop où, on ne sait pas trop comment. Mais ça fait des vagues au fil desquelles il est bon de se laisser porter, même si on ne connaît jamais la destination du voyage et même si, en chemin, on risque toujours de se faire avaler par un raz-de-marée.

Merci Sandra !
(Pardon si ton dessin est un peu tronqué sur la bannière : c'est dommage qu'on ne voit plus la main qui écrit... hum, hum, je ne suis pas très au point avec Photoshop !)



mardi 18 mai 2010

Sans titre

Le titre d’un livre est censé annoncer son contenu, ou du moins le suggérer et donner envie de le découvrir. Un titre, c’est, en quelques mots bien choisis, la quintessence d’un récit : ramassé en une formule percutante, il englobe ce que l’histoire a de plus essentiel, et peut-être même de plus pur, comme si le titre était un écrin mettant en valeur l’histoire offerte dans les pages. Un titre, c’est aussi une promesse. Il a quelque chose du sourire aguicheur de la jolie femme. Mais, s’il est bien choisi, il sait être à la hauteur de ce qu’il laisse espérer.

Enfin, tout ça, c’est en théorie.

Parce qu’en fait, bien souvent, l’alchimie entre une histoire et son titre échappe totalement à ma volonté consciente d’auteur. Dans mes carnets, il y a des tas de titres qui attendent leur histoire : j’ai le titre, le titre exact qui remplit toutes les qualités… mais l’histoire n’est pas encore écrite ! C’est un peu comme lorsqu’on rêve sur le prénom d’un enfant qui n’est pas encore né… et qui ne naîtra peut-être jamais. Il n’y a pas à discuter : c’est ce titre-là, précisément, qui convient, et tant pis si derrière ces mots il n’y a (encore) qu’une somme de rêves et d’espoirs.

Mais d’autres fois, il se passe exactement l’inverse : l’histoire est là, elle est écrite, alignée dans les lignes d’un fichier Word sans nom. Je cherche, je cherche… Mais le titre ne vient pas ! Et lorsque le titre ne s’impose pas de lui-même d’emblée, souvent il tarde à venir. L’histoire reste anonyme – sans titre, donc sans nom… et donc peut-être aussi sans existence réelle.

C’est ce qui arrive à l’une de mes histoires. Lorsque je l’avais écrite, il y a longtemps, le titre du roman s’était imposé de lui-même, comme une évidence. Mais en ressortant le roman du placard, le titre ne me plaisait plus. J’en ai cherché un autre. Mais impossible de trouver quelque chose de satisfaisant ! Il y a pourtant désormais urgence, car figurez-vous que ce roman va être publié. Mais un roman sans titre, ce n’est pas très vendeur, n’est-ce pas ?

Voilà des jours que je tourne dans ma tête tous les titres possibles. Même monsieur Moun s’est mis à brainstromer avec moi. Mais de nos méditations, il n’en sort pas grand chose...

A court d'idées, j'ai copié-collé le texte de mon roman dans ce programme génial. Il en est ressorti des images des mots qui reviennent le plus souvent dans mon histoire. Ça a donné ça :ou encore ça :C'est joli, non ? (Vous pouvez cliquer pour afficher l'image en grand.)
Allez, j'offre un exemplaire dédicacé du roman à celui ou celle qui saura lui trouver le titre génial-de-la-mort-qui-tue !


mercredi 12 mai 2010

A l'ouest

Désolée, je suis un peu à l'ouest en ce moment ! Et je parle là au sens propre, einh ! Parce que figurez-vous qu'il y a quelques jours j'étais là :
... et puis aussi là :J'en reviens avec un décalage horaire, des ampoules aux pieds et des pincements sur les bras (parce que je me suis pincée mille fois pour me convaincre, au milieu de toutes ces choses fantastiques, que je ne rêvais pas !). Et puis j'en reviens aussi avec une idée de roman déjà bien avancée (j'ai le titre, le nom des personnages et une bonne partie de l'intrigue, waouh, c'est né hyper vite !) et plusieurs autres petites idées qui se battent dans ma tête pour prendre vie au bout de mes doigts.
C'est super, me direz-vous ! Seulement, à trop voyager à l'ouest, j'en perds un peu le nord ! Car là tout de suite maintenant j'ai des tas de choses à faire (pour avant-hier) : notamment un titre de roman à trouver pour une parution prochaine et une histoire à écrire au plus vite ... (et je ne parle pas, bien sûr, des courses, du ménage, des lessives, du boulot accumulé au bureau, parce que, bouh, je préfère oublier !).
C'est cool les vacances, n'est-ce pas ?