mercredi 20 novembre 2013

Si haut

Cette année, je n'ai pas raté le coche et j'ai pu participer à la nouvelle édition de Tandem Jeunesse !
Alors voilà, c'était avec Christelle au pinceau et ça parlait d'un petit garçon cherchant à décrocher une étoile. Je suis partie pour le texte sur l'idée de départ donnée par l'illustratrice :

... et au final, ça a donné ça :
Vous pouvez regarder le projet complet ici (ou ici en mode PDF) !
Bonnes lectures !

samedi 9 novembre 2013

Je vous fais part

Désolée de cette longue interruption des programmes ! Mes projets d'écriture ont dormi sur leurs deux oreilles ces derniers mois... mais à vrai dire, cela n'a pas été le cas pour moi et j'ai été bien occupée. Au programme : une nouvelle maison, des travaux qui sentent le ciment et la peinture, et surtout surtout surtout ma deuxième plus belle oeuvre ! Elle s'appelle Aurélia, a les yeux bleus foncés et imite Superman quand elle s'étire dans son petit lit. Il y a presque deux mois, elle ressemblait à ça :
Aujourd'hui, c'est un chouette bébé qui ne semble pas gênée par les hurlements de sa soeur aînée (mais comment fait-elle ?!), tète toutes les trois heures (même la nuit), commence à sourire et fait rebondir ses petites joues sur lesquelles on a trop envie de faire des bisous !

Pour annoncer l'événement, j'ai demandé à la géniale Sandrine Kao de faire une petite illustration pour le faire-part officiel. Et à ma grande joie, elle a accepté ! Souvenez-vous il y a deux ans et demi de l'illustration qu'elle avait réalisée pour la naissance de ma fille aînée. Voici donc la suite, avec les mêmes personnages (Mina la chatte tigrée et Justine la grande soeur) et le même univers tout en douceur et en poésie :
En cadeau pour ma petite crevette et pour lui porter chance dans la vie, j'ai pour projet de réaliser un Bai jia bei : une couverture aux cents voeux, composée de morceaux de tissus envoyés par la famille et les amis. C'est la couverture dans laquelle est enveloppé l'enfant sur le dessin de Sandrine ! Pour ceux qui ne connaissent pas cette tradition chinoise, regardez ici ! Et pour ceux qui voudraient y participer,envoyez-moi un mail ! 


lundi 1 juillet 2013

Réaliser l'impossible en tandem

J'étais là pour le Projet 6. C'était mes tout débuts, un peu intimidants, si bien que je marchais sur la pointe de mes chaussettes (en compagnie de Coralie).
 
J'étais là pour le Projet 7. J'ai tourné dans mon bocal avec le petit poisson de Brune auquel Solenn avait donné vie.
 
J'étais là pour le Projet 8. J'ai pataugé dans les flaques avec Leïla et on s'est si bien amusées qu'on en a fait un livre !
 
Pour le 9, je suis arrivée en retard dans la foire d'empoigne et je n'ai pas pu entrer dans un beau projet. J'étais bien triste.
 
Pour le 10, j'avais le nez sur le planning, j'ai écrit mon texte... mais comme j'étais en vacances, loin d'Internet, cela a buggué quand j'ai voulu poster mon récit via mon IPad et ma participation n'a pu être retenue pour de sombres problèmes techniques. J'étais bien en colère [et mon texte dort depuis dans mon ordinateur, et prend la poussière].
 
Alors pour le 11, j'espère bien être là cette fois-ci, et être là jusqu'au bout !
Voici donc lancé le Tandem Jeunesse 11e du nom. Cette année, ce sont les illustrateurs qui lancent la danse et je suis épatée par la qualité des images proposées ! Pas facile de faire son choix sur seulement 3 projets. Mais la machine est en route et déjà j'ai les idées qui fusent !
J'espère qu'un illustrateur me choisira ! Je me surprends à être toute fébrile, comme au tout début !
 
Bons projets à tous les participants ! Avec le thème de cette année - "Le meilleur moyen de réaliser l'impossible est de croire que c'est possible !" - il devrait y avoir des projets grandioses !
 
 

mercredi 12 juin 2013

Paris-Grenoble avec deux chats

La semaine dernière, j'ai fait Paris-Grenoble et Grenoble-Paris en TGV, en moins de 24 heures. Pas pour respirer l'air frais des montagnes et marcher sur les sommets, mais pour le boulot (mais bon, j'ai quand même humé un brin des belles montagnes grenobloises au passage !). C'est long, Paris-Grenoble, même en TGV.
Heureusement, j'avais prévu mon petit carnet. Celui-ci, avec que des pages blanches dedans :
(c) TeNeues

A la joie de commencer un nouveau carnet (J'ADORE les carnets, vous saviez pas ?), s'est jointe le plaisir exaltant de commencer un nouveau projet : mon prochain roman ! Oui, parce que faire le plan d'un futur roman, en accumulant les ratures, les "oui mais..." et les "et si ?" et les "pourquoi ne pas... ?", c'est hyper méga jouissif ! Mon héroïne s'appelera-t-elle Eglantine ou Clémentine ? Est-ce qu'elle aura 11 ou 13 ans ? Et j'écris à la 1re personne ou à la 3e personne ? Et mon héroïne, elle vit où ? Une idée en chasse une autre qui, elle-même se fait rattraper par une troisième et, au fil des pages toutes brouillonnées, des personnages prennent vie. Des personnages qui ressemblent à des personnes, tant elles acquièrent de l'épaisseur et de la chaleur.
Je ne sais pas si les pages de mon carnet se rempliront davantage et si ce projet sera un jour un peu plus qu'un projet... Mais en tout cas, quelle sensation agréable de pouvoir créer : avoir tous les droits, tous les pouvoirs, tous les espoirs ! Comment ai-je pu oublier le plaisir que ça procure ?
Et vous, vous kiffez aussi lorsque vous commencez un nouveau projet ? Racontez-moi et motivez-moi à continuer !
 
 

Grodoudou

La bibliothèque de la Sardine, suite...

Chez la Sardine, c'est Jamais sans mon doudou (et jamais sans ma tétine, mais ça c'est une autre histoire...). Alors c'est sans doute une des raisons pour lesquelles elle a adhéré tout de suite à l'histoire Grodoudou & moi, sur un texte de Didier Lévy et des illustrations de Selma Mandine (chez Gautier Languereau).
 
 
 
"Grodoudou,
c'est le plus grand
et le plus gros doudou du monde.
Et Grodoudou,
c'est mon doudou d'amour à moi !"
 
Rien de bien original dans cette histoire qui conte les relations d'amitié entre un (très gros) doudou et un (tout petit) garçon. Mais le texte est savoureux dans sa simplicité, à commencer par le nom "Grodoudou", sans cesse répété, et qui fond sous la langue comme un roudoudou ! Les illustrations sont bien mignonnes, donnant à ce doudou géant un nez de patate et une bonne bouille de poils contre lesquels on aurait envie de se lover pour avoir des "câlins extrasuperénormes". Le doudou accompagne tous les moments de la vie de l'enfant (les repas, les débuts sur le pot, et bien sûr les gros dodos) et, quoi qu'il arrive, il restera toujours son "grodoudou d'amour".


Un petit album sur papier glacé, idéal à partir de 2 ans (je l'ai en version "poche" dans la collection "Mes premiers albums", mais il existe aussi en très grand format).
 
  • Grodoudou & moi, Didier Lévy, Selma Mandine, Gautier Languereau, 2011.
 
 

jeudi 30 mai 2013

Pour faire gonfler les chevilles maternelles (et paternelles)

Suite de la Bibliothèque de la Sardine...

Ma maman d'Anthony Browne est arrivé un soir à la maison un peu par hasard, au retour d'une séance père-fille à la bibliothèque (je dis "par hasard" car je soupçonne Monsieur Moun de laisser entièrement sa fille choisir ses livres, étant donné que souvent ils reviennent avec des bouquins déjà empruntés et lus 46 000 fois !). A première vue, je n'étais pas fan des dessins et je trouvais que la couverture avait un petit côté vintage.


Mais coup de coeur absolu dès la première lecture auprès de la Sardine. Donc coup de coeur pour moi aussi, car si ma fille aime, moi aussi ! Ma maman est une ode à toutes les mamans, une pommade sucrée pour vous faire gonfler les chevilles. Comme c'est agréable de s'entendre dire que Maman est "belle comme un papillon, et moelleuse comme un fauteuil", "douce comme un chaton" ! Et comme c'est agréable de voir l'enfant lecteur croire à 100 % à tout ce qui est raconté !
Car tel est le principe de cet album : le narrateur enfant décrit sa maman et, évidemement, celle-ci est merveilleuse. Le texte est entièrement fondé sur des comparaisons, parfois surprenantes, d'autres fois émouvantes, et toujours bourrées d'humour. La structure narrative est très simple, avec la répétition de "Ma maman", emprunt de douceur et d'amour : "elle est VRAIMENT, VRAIMENT bien, ma maman", répète le petit narrateur.
Ma maman a mille visages, mille rôles, comme le suggère le texte, appuyé par les illustrations qui montrent les métamorphoses de la mère de pages en pages. Seul principe récurrent : le motif fleuri de la robe de chambre de Maman qui revient à chaque image dans un petit détail plus ou moins flagrant (la cape de Super-Maman ou la cravate de la Maman working girl).
Je ne suis pas sûre que ma Sardine de 2 ans comprennent toutes les allusions présentes sur les images. Mais en tout cas, ce qui est certain, c'est qu'elle attend avec impatience la dernière page de l'ouvrage, celle qui finit par un gros câlin en forme de déclaration d'amour.
Car ce livre n'est rien d'autre que ça : une déclaration d'amour à l'état pur, à commencer par celle que l'auteur-illustrateur a certainement fait à sa propre maman.
Et hier, bonne pioche à la bibliothèque : j'ai découvert qu'il y avait aussi une version masculine de l'histoire (écrite bien avant Ma maman en fait) : Mon papa a eu beaucoup de de succès ! Je vais tenter de persuader Monsieur Moun de le lire à sa fille, je crois que ça plaira à son ego ! Un cadeau idéal pour la fête des pères, soit dit en passant !
 
Il y a aussi un troisième volet : Mon frère. L'avez-vous testé ?

  • Ma maman, Anthony Browne, Kaleidoscope, 2005.
  • Mon papa, Anthony Browne, Kaleidoscope, 2000.

mercredi 29 mai 2013

C'est l'heure !

Suite de la bibliothèque de la Sardine...

Autre livre qui ne quitte pas le coin lecture de la chambre : l'album C'est l'heure ! de Katie Cleminson, paru chez Kaléidoscope.
Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard. Je venais d'écrire une histoire intitulée "C'est l'heure !" et je voulais savoir si d'autres albums portaient ce titre. Evidemment, oui ! (A croire qu'on vient toujours trop tard !). Mais évidemment (et heureusement), mon histoire n'a rien à voir avec celle-ci.
Dans cet album de la jeune auteur-illustratrice anglaise Katie Cleminson nous suivons la journée d'un petit garçon, du matin au lever du lit jusqu'à l'instant du coucher et des beaux rêves. Et croyez-moi, une journée d'enfant, c'est chargé : se lever, s'habiller, lire, dessiner, jouer, courir, chanter, dévorer, se laver... ! Les emplois du temps surbookés ne sont pas réservés aux papas ! Les activités de l'enfant se succèdent à un rythme joyeux et plein d'entrain.
La particularité du texte est qu'il est composé entièrement de verbes à l'infinitif. Pas de sujet, pas de compléments, mais des verbes qui se succèdent en amplifiant l'effet d'actions. La dynamique du texte est soutenue par des dessins rigolos du petit garçon qui, à chacune de ses actions, est accompagné de petits animaux charmants - un éléphant, un tigre, un chat... Humour et imagination sont en rendez-vous et on aurait bien envie de se faire une place dans la journée de ce petit garçon. Les illustrations sont assez classiques, mais fonctionnent bien chez ma petite Sardine qui aime regarder tous les petits détails (elle aime bien le lion qui mange ses spagettis à la bolognaise !).
Un super livre pour se raconter sa journée et accompagner l'heure du dodo !
Pour une fois, j'aurais même envie de le lire dans sa langue originale (Wake up ! It's going to be a busy day...), même si la traduction est plutôt réussie.
  • C'est l'heure ! Katie Cleminson. Traduction d'Elisabeth Duval. Editions Kaléidoscope, 2010.
 
PS : si vous êtes illustrateur et si vous avez envie de lire (voire illustrer ?) ma version de "C'est l'heure !", n'hésitez pas à me contacter !
 

mardi 28 mai 2013

Grand livre !

Coucou, me r'vlà !
Je suis désolée pour cette longue interruption des programmes, pas tout à fait dépendante de ma volonté. Si l'un d'entre vous a le remède miracle pour concilier vie professionnelle, vie familiale et vie créative je suis archi preneuse ! J'ai cherché pendant plus d'un an, mais je n'ai toujours pas trouvé, mais ça doit bien être possible dans la vraie vie de faire TOUT ce qu'on a envie de faire, non ? (Rassurez-moi, pleeeeeease !!)
Bref, on peut espérer que mon emploi du temps des prochaines semaines va s'éclaircir (à défaut que ce soit le le cas du ciel) et j'aimerais en profiter pour rescussiter ce blog moribond...
 
Mes projets créatifs ressemblent pour le moment un peu à des broussailles (ce ne sont pas les idées qui manquent, mais tout ça n'est pas encore très ordonné). Donc pas grand chose à en dire pour l'instant. En revanche, l'activité littéraire de la Sardine bat son plein ! A deux ans et trois mois, la Sardine est une très grande lectrice. Presque une droguée. Il lui faut sa dose tous les soirs : pas question de se coucher sans avoir lu 6 ou 7 livres au minimum (j'ai dû fixer un quota, mais même comme ça ça finit dans les larmes avec une petite voix qui crie "encore encore !"). Alors vous pensez bien qu'il faut pouvoir fournir ! Du coup, la Sardine se rend à la bibliothèque tous les mercredis et, en cumulant sa carte et celles de Papa et Maman, en revient à chaque fois avec un sac plus lourd qu'elle.
Certains bouquins font des flops. D'autres sont de très gros succès. Je peux dire que désormais je connais par coeur une bonne dose d'albums jeunesse (surtout quand il faut les lire trois fois de suite le même soir !).
Alors voilà, dans ce post et les suivants, voici un petit état des lieux des livres préférés de ma grande lectrice...
 
Commençons aujourd'hui par le livre coup de coeur de la Sardine et de sa maman : Grand, moyen et petit, de ma collègue Alice Brière-Haquet, avec Célia Chauffrey aux pinceaux. Cet album paru aux éditions Frimousse m'avait été offert dédicacé par son auteur Alice, bien avant la naissance de la Sardine. Je l'ai ressorti un soir de ma bibliothèque. Bien qu'elle était un peu jeune à l'époque (pas encore deux ans), ma fille a tout de suite accroché et c'est devenu un de ses livres de chevet.
C'est l'histoire de trois amis : un grand, un moyen, un petit. Ces trois amis habitent chacun une maison (une grande, une moyenne, une petite) et ont chacun une couverture et un doudou (grand, moyen, petit, of course). Mais non, non, non, ce n'est pas ce que vous croyez !
Le texte est très poétique et est un vrai plaisir à raconter. L'histoire est toute simple et on est pourtant surpris à plusieurs moments du récit. Amitié, attachement, partage, respect de la différence sont les thèmes au coeur de l'album. L'enfant y apprend à grandir et à se situer par rapport à ses camarades, ce qui est primordial car c'est par comparaison avec autrui qu'il parvient à se voir devenir un peu plus grand chaque jour.
Les dessins sont surprenants : pas de couleurs vives et d'à-plats criards, mais des tonalités sombres, feutrées, intimistes. Un grand sens du détail qui construit un univers onirique laissant une grande place au rêve et à l'imagination.
On relit ce livre régulièrement et on est chaque fois sous le charme ! Et quelque chose me dit qu'avec l'entrée en maternelle ce livre risque d'avoir la côte pendant un bon moment !
Bravo Alice et Célia !
  • Grand, moyen et petit, Alice Brière-Haquet, Célia Chauffey, Frimousse, 2009.