mercredi 30 septembre 2009
Serpentor
jeudi 24 septembre 2009
Des troupeaux de hasard
mercredi 23 septembre 2009
Intermède musical
Je viens de découvrir leur site et j'écoute toutes leurs chansons. J'adore !
Un petit échantillon :
"Dans notre collège"
Ou écoutez "Bac n'Dub", version rap du bac, dans un style différent.
Pas aussi incisif que les Fatals Picards, c'est vrai :
Mais vraiment plein d'inventivité ! Avec un petit côté artisanal que je trouve vraiment touchant !
mardi 22 septembre 2009
Des nuits sans rêve
Il était une fois une princesse qui s’appelait Leïla. Leïla avait tout pour être heureuse. Tout, sauf des rêves. C’est que Leïla, jamais, ne rêvait. Alors que tout le monde vit dans ses nuits de jolis songes ou de méchants cauchemars, Leïla, elle, n’avait jamais rencontré aucun rêve. Chacune de ses nuits n’était qu’un vaste et sombre désert de silence. À la tombée du jour, dès qu’elle fermait l’œil, Leïla s’enfonçait dans une brume épaisse. Lorsqu’elle ouvrait à nouveau les yeux le matin, elle n’avait strictement aucun souvenir de sa nuit.
Chaque matin, la mère de Leïla et tous ses frères et sœurs s’amusaient autour de la table du petit déjeuner en se racontant leurs rêves sans queue ni tête. Mais chaque matin, la princesse Leïla écrasait une larme dans le coin de sa joue. Car lorsque sa mère la Reine lui demandait : « Et toi, Leïla chérie, de quoi as-tu rêvé ? », Leïla, invariablement, devait avouer la terrible vérité : « Moi, je n’ai rêvé de rien ! » Et sa larme venait se noyer dans son bol de chocolat au lait.
Mais un jour, le père de Leïla ne supporta plus de voir ainsi sa fille si triste. De sa voix haute et claire de roi, il déclara :
mercredi 16 septembre 2009
Souffle, souffle !
Alors voilà, j'ai essayé de me souvenir du souffle du vent et j'ai écrit une petite histoire. Mais, hum, hum, je n'en suis pas vraiment contente (euh, qui a dit que je n'étais jamais contente de ce que je fais ?!!) ! Je me demande s'il s'agit d'une histoire ou bien d'une sorte de long poème. Je me demande aussi à qui ce texte pourrait bien s'adresser. Et puis j'ai peur que certaines formulations soient un peu lourdes (un peu trop poético-lyriques, quoi !).
Vous en pensez quoi ? Dites-moi ! Je suis prête à (presque) tout entendre !
Souffle, souffle, joli vent de printemps !
Là, furtivement sous mon nez, avoue-moi tes secrets !
Je sens les bouquets colorés que tu fleuris le long de mon chemin.
Je sens les embruns de l’océan que tu remues au creux des vagues.
Je sens les rêves mystérieux sur lesquels tu fais s’envoler mon cœur.
Mais toi, joli vent de printemps, où es-tu ?
Tu as porté jusqu’à moi un parfum inconnu aux couleurs d’amour. Puis tu as continué de souffler, sans que je puisse savoir à quoi ressemble ton odeur.
Maintenant je sens battre dans mon cœur un tout nouveau parfum doux et sucré. Je le rencontre pour la première fois.
Souffle, souffle, doux vent d’été !
Là, doucement sous mon regard, montre-moi tes secrets !
Je vois le sable que tu fais tourbillonner tout en haut de la dune.
Je vois mes cheveux qui virevoltent dans ton air salé.
Je vois la girouette qui danse au sommet du phare.
Mais toi, doux vent d’été, où es-tu ?
Tu as amené jusqu’à moi le bateau de l’homme au parfum inconnu. Puis tu as continué de souffler, déposant sur ma joue ta brise, douce comme la caresse d’une bise.
Maintenant je vois sur mon visage le sourire que m’a offert le marin inconnu. Et je regarde sur ses lèvres le sourire que je lui ai rendu.
Souffle, souffle, furieux vent d’automne !
Là, violemment à mes oreilles, révèle-moi tes secrets !
J’entends ton hurlement lorsque tu cherches à te faufiler entre les persiennes des volets.
J’entends ta folie lorsque tu fais battre les voiles du navire de mon marin.
J’entends ta colère lorsque tu remues dans la nuit les vagues de la tempête.
Mais toi, furieux vent d’automne, où es-tu ?
Tu as soulevé le bateau de mon marin bien aimé. Puis tu as continué de souffler, sans que personne ne puisse jamais t’arrêter.
Maintenant j’entends le chant des sirènes qui, du fond des océans, cherchent à séduire mon amoureux et à le retenir à tout jamais loin de moi.
Souffle, souffle, cruel vent d’hiver !
Là, tristement sous mes doigts, rends-moi tes secrets !
Je touche du bout de mes doigts la photo de mon amoureux disparu.
Je touche du bout de ma douleur le vide que tu as laissé dans mon cœur.
Je touche du bout de ma solitude l’absence que ta fureur a creusé au fond de moi.
Mais toi, cruel vent d’hiver, où es-tu ?
Tu m’as arrachée à mon marin bien aimé. Puis tu as continué de souffler, sans me permettre de lui annoncer notre espoir d’avenir.
Maintenant je touche dans une caresse mon ventre arrondi. Et je n’ose croire à ce nouveau secret.
Souffle, souffle de nouveau, joli vent de printemps !
Là, délicatement dans ma bouche, savoure avec moi mon secret enfin révélé !
Je goûte aux lèvres de mon amoureux revenu.
Je goûte aux tendres baisers retrouvés.
Je goûte à la saveur de l’amour qui, du fond des mers, est remontée.
Oh toi, joli vent de printemps, enfin tu es de retour !
Je n’ai pas réussi à te capturer. Toujours, sans t’arrêter, tu as continué de souffler.
Mais un matin de printemps tu m’as laissée rattraper l’amour que tu m’avais offert.
Du haut de ma dune, j’ai vu les voiles du bateau de mon amoureux.
Du haut de mon phare, j’ai entendu la voix de mon amoureux.
Du haut de mon espoir, j’ai senti le parfum salé de mon amoureux.
C’est toi, joli vent de printemps, qui, dans ton souffle me ramenait mon amour !
mardi 15 septembre 2009
Mémoire d'enfance
Une fois désemballés les chouettes cadeaux, cela a donné ça, avec une super carte des Barpapas :
Le swap prévoyait d'offrir un classique de la littérature pour la jeunesse et un roman (de littérature "vieillesse"). Chrestomanci m'a offert quatre livres - quatre grands classiques anglo-saxons finement choisis ! Alice aux pays des merveilles, dans une nouvelle traduction, que j'avais justement envie de relire ; Le Magicien d'Oz, de L. Frank Baum, dont je ne connaissais que la version filmée ; Le fantôme de Canterville d'Oscar Wilde, suivi d'autres contes que je ne connais pas ; et L'attrape-coeurs de J.D. Salinger, que j'avais lu adolescente et qui m'avait laissé un sacré souvenir que j'espère retrouver à la relecture !
En guise de surprise, j'ai trouvé dans le colis un jeu de mikados. Ah, souvenirs, souvenirs ! Il y avait aussi un... un, ah, comment ça s'appelle ? vous savez une de ces spirales qu'on met en haut des escaliers et qui descend tout seul ! Le chat a adoré !
Il y avait aussi du chocolat et des oursons en chocolat. Mais c'est parti à la vitesse de l'éclair dans le ventre de monsieur Moun !
Merci beaucoup Chrestomanci pour ces gentilles attentions et merci à Emmyne pour l'organisation !
lundi 14 septembre 2009
Dis, tu me prêtes ton doudou ? (toujours la suite !)
L'illustration, très tendre et colorée, est de Rebz, pour notre projet "Dis, tu me prêtes ton doudou ?" Bravo Rebecca !
J'espère que ce projet aura une suite, car je ne sais pas vous, mais moi je n'ai qu'une hâte : voir Rebz dessiner les autres pages de l'histoire !
samedi 12 septembre 2009
Doussinette, gardeuse de rêves
Et le week-end dernier, ma machine à coudre semblait prise d'une folie incontrôlable. Du coup, elle ne s'est pas contentée d'une petite Doussinette, mais a également donné naissance à deux petits lapins. Le lapin bleu s'appelle Lapiwan et est en partance pour la Bretagne chez un petit garçon né il y a quelques jours. Et le lapin rose n'a pas encore de nom ni de propriétaire !
Bon week-end !
vendredi 11 septembre 2009
ça bêle sous mon lit !
mardi 8 septembre 2009
Rester assis assez longtemps
lundi 7 septembre 2009
Dis, tu me prêtes ton doudou ? (la suite !)
vendredi 4 septembre 2009
L'assassin du jardin
Un GROS merci à la géniale Estelle qui illustre à merveille ce texte et lui ajoute plein de petites touches d'humour !
Mais le débat est ré-ouvert à propos des "boyaux ensanglantés" qui apparaissent dans le texte : ça vous choque de trouver une telle expression dans un album pour petits (4-6 ans) ? vous verriez-vous lire à vos gamins une expression aussi crue ? pensez-vous que ça peut émouvoir un jeune lecteur ?
Bref, z'en pensez-quoi ??? Je vous écoute ! J'ai besoin de votre avis !
(Pour lire le texte et voir l'expression dans son contexte, cliquez ici !)
jeudi 3 septembre 2009
H. C. Andersen
"La petite Sirène", "Le vilain petit canard", "La petite fille aux allumettes", tout le monde connaît, me direz-vous ? Oui, tout le monde croit connaître. Mais relire ces histoires dans leur texte d'origine (et non dans une adaptation plus ou moins fidèle) et à l'âge adulte change vraiment la vision qu'on peut avoir de ce grand auteur. Il y a chez Andersen une gravité, une nostalgie, une tristesse même que mes souvenirs d'enfant ne soupçonnaient pas. Un bon nombre de ses contes se terminent par la mort du personnage principal ("L'intrépide soldat de plomb", "La petite Sirène"). Tout n'est pas rose dans le monde construit dans ces contes. Au contraire, l'existence est souvent tragique et les princes se marient rarement avec les princesses. En même temps, il y a dans ces contes de nombreuses et longues descriptions qui fabriquent un univers féerique et onirique hors du commun. J'ai été ainsi étonnée par les nombreux détails décrivant le monde marin dans "La petite Sirène" ou encore "Le grand serpent de mer", autre conte marin peu connu. Le vocabulaire est précis (les adjectifs abondent) et Andersen nous transporte dans un monde imaginaire où les lois ne sont plus les mêmes que celle du monde bien réel : les jouets prennent vie ("L'intrépide soldat de plomb"), les fleurs dansent ("Les fleurs de la petite Ida") ou encore les ombres viennent prendre la place de leur propriétaire ("L'ombre", un de mes contes préférés - presque une nouvelle).
Il y a également une grande variété dans le style des histoires. "Les habits neufs de l'empereur" ou "Hans le balourd" se passent dans la campagne et font preuve d'une vraie ironie dans laquelle se cache une petite critique de la société des riches.
Je n'ai plus qu'une envie : acheter l'oeuvre complète et lire tous les autres contes, beaucoup moins connus. J'ai de quoi faire : Andersen en a écrit 164 !
La vie d'Andersen en elle-même est fascinante. Le musée d'Odense, sa ville natale, que nous avons visité, la retrace de façon détaillée.
Andersen est issu d'un milieu pauvre : son père est cordonnier, sa mère blanchisseuse. Il arrête l'école à 11 ans, à la mort de son père. Rien, donc, ne le prédestinait à réussir, à une époque où la mobilité sociale n'existait pas vraiment. Andersen, adolescent, monte à Copenhague, tente de devenir acteur, mais il n'arrive pas à percer dans le milieu du spectacle. Il faut dire qu'il a un physique atypique : très grand, très mince, vraiment pas dans les critères de beauté de l'époque. Alors, à 17 ans, il décide d'arrêter tout et de reprendre le chemin de l'école. Pas facile de s'intégrer dans une classe où les élèves sont plus jeunes et se moquent de vous !
Puis il commence à écrire. Des pièces de théâtre, des romans... et cela marche plutôt bien ! En 1835 - il a trente ans -, il publie un recueil de contes. Il ne le destine pas particulièrement aux enfants. Il n'a pas même d'ailleurs l'idée d'écrire pour les enfants : il a juste envie de s'amuser avec des petites histoires qui lui passent par la tête. Contre toute attente, ces contes ont un succès retentissant - un succès qui dépasse clairement les frontières du Danemark et ne va pas tarder à le rendre célèbre dans toute l'Europe. Face à l'accueil enthousiaste du public, il continue d'écrire des contes, tout en voyageant beaucoup. On oublie vite qu'Andersen était d'abord un romancier et un dramaturge...
Bon, j'arrête de vous ennuyer avec ma mini-biographie ! J'espère au moins vous avoir donné l'envie de redécouvrir Andersen !
- En cliquant ici, vous pourrez lire quelques contes.
- Et si vous préférez qu'on vous lise les contes, plutôt que de les lire, cliquez ici (quelques contes en format MP3 sur l'excellent site Littérature Audio.com).
- Pour voir quelques uns des dessins et des papiers découpés d'Andersen, cliquez ici (car Andersen n'était pas seulement un écrivain !).
PS : les photos "penchées" ont été prises à Odense. La seconde photo représente la rue dans laquelle se trouvait la maison natale d'Andersen.