samedi 13 décembre 2014

Des bisous en tandem

J'ai le plaisir de participer à la 15e foire aux tandems, événement destiné à faire se rencontrer auteurs et illustrateurs.
Cela se passe chez Axelle Vanhoof et c'est plein de belles choses !
Le texte que je propose et qui est en quête d'illustrateur est pour les tout-petits. C'est une petite histoire pour les parents lecteurs qui adorent faire des bisous à leurs bambins en lisant le livre du soir ! J'aurais aimé avoir ce genre de livre pour ma fille, mais je n'ai pas trouvé... alors j'ai écrit l'histoire... reste plus qu'à en faire un livre !

10 bisous

 
1 bisou sur le front,
Juste sous les cheveux blonds.

2 bisous sur le nez,
On n’en a jamais assez.

3 bisous sur la joue,
Allons, soyons fous !

4 bisous derrière l’oreille,
Ça, ça te réveille !

5 bisous sur les cils,
Papillonne, même si ce n’est pas facile !
 
6 bisous sur la main,
Monsieur le Prince, quel joli baise-main !

7 bisous sur le ventre,
Dans le creux du nombril, là, tout au centre.

8 bisous sur le dos,
Qui montent, qui montent, tout en haut !

9 bisous sur le pied,
Hi, hi, hi, j’aime bien être chatouillé !

Et pour finir :

10 bisous dans le cou,
Là où c’est tout doux !

mardi 2 décembre 2014

La graine de coquelicot

J'avais dit que je raclerai les fonds de tiroir... Mais pas facile, à vrai dire, de remuer les vieilles choses et y trouver encore de l'intérêt !
Mais enfin, n'ayons pas peur d'avoir de la poussière plein les mains ! Commençons à fouiller...
 
Alors, dans mes tiroirs, j'ai trouvé un texte écrit en février 2011, quelques jours avant la naissance de ma première fille. J'avais suivi pendant huit mois l'aventure de la grossesse et j'avais l'idée de me lancer dans un projet à plusieurs voix pour mettre des mots sur ces mois si particuliers. Première voix : celle du bébé à naître. C'est lui qui prend la parole dans ce texte. La métaphore végétale qui est longuement filée (oui, oui, il y aurait de quoi faire une  bonne soupe avec tous ces légumes !) m'a été inspirée par une appli de mon téléphone qui me disait chaque semaine à quoi ressemblait le bébé qui se cachait dans mon ventre !
J'ai une affection particulière pour ce texte qui me fait replonger dans cette douce période...
 

La graine de coquelicot
C’est le début de l’été et je suis une graine de coquelicot.
Je suis tout tout petit.
Bien plus petit qu’un pépin de pomme ou qu’une myrtille.
Si petit que personne ne se doute de mon existence.
Même pas ma maman qui fait tourner sa robe dans la musique des soirs de juin.
Même pas mon papa qui regarde en souriant ma maman valser dans ses bras.
Chut, je suis un secret !

L’été est bien avancé maintenant et je suis un citron.
Je suis encore bien petit.
Mais un matin, ma maman a découvert mon existence. Elle s’est réveillée et elle a compris. Elle a compris que j’étais là !
Elle a crié, elle a pleuré, elle a sauté.
Et à l’oreille de mon papa, elle a murmuré : « bientôt, nous serons trois ! ».

C’est l’automne désormais et je suis une patate douce.
J’ai beaucoup grandi.
Les amis de ma maman me devinent sous son tee-shirt. Ils demandent : « c’est un garçon ? c’est une fille ? » Ma maman sourit et hausse les épaules en disant : « qu’importe, c’est mon petit oignon, ma grosse tomate ! »
Et mon papa ajoute : « qu’importe, c’est mon gros avocat, ma petite banane ! »

Le froid de l’automne est arrivé et je suis une mangue.
J’ai beaucoup grossi.
À travers l’écran du médecin, mes parents ont vu battre mon coeur.
Timidement, ma maman a demandé au docteur : « est-ce un chou ? est-ce une fleur ? »
Les yeux sur l’écran, le médecin a révélé mon secret.

Mais mon papa s’est penché sur ma maison et a chuchoté : « promis, petit chou-fleur, on ne dira rien de ton mystère ! » [...] 

 
Si vous voulez connaître la suite de l'histoire, écrivez-moi !
Et si vous voulez l'illustrer... écrivez-moi également !
 
 

samedi 22 novembre 2014

Montreuil, le retour !

Salut les gens !

Je serai au salon de Montreuil mercredi 26 !
Pour la première fois depuis quatre ans, j'y serai sans bébé dans le ventre ni grand bébé accroché à mes basques : wahou, quelle liberté en perspective ! Faites chauffer la carte bleue !

De 14 h à 15 h, j'aurai le plaisir de retrouver l'éditrice de D'un monde à l'autre pour dédicacer mon roman Amour, patate et rock'n roll. Venez me retrouver sur le stand collectif des Pays de la Loire, n° C26 au 1er étage !

Si vous êtes libre ce jour-là sur le salon pour un petit coucou, un petit café, voire un échange de bouquins, faites-moi signe !


 

mardi 18 novembre 2014

Le jour où Maman a failli vivre son heure de gloire

Il y a deux ans, à peu près à la même époque, j'avais préparé mes petites affaires d'auteur en dédicaces (stylos méga chouettes roses avec paillettes, étoiles dorées à coller, tampon "hanko" à mon nom...) et je m'apprêtais à partir gaiement dédicacer sur la place de ma petite ville. Quand soudain, chute fatale de ma fille, âgée d'1 an et demi, sur le rebord (pointu et en marbre) de l'escalier de mon immeuble ! Sang qui coule à flot, pleurs, panique, engueulades, urgences hospitalières... Bref, après une petite cicatrice sur le front et surtout plus de peur que de mal, nous sommes revenus à la maison. Sauf que la séance de dédicaces était finie ! Ce jour-là est resté dans les annales familiales comme "le jour où Maman a failli vivre son heure de gloire" (oui, rien que ça).
 
Cette année, je ne suis pas superstitieuse et je conjure le mauvais sort anti-gloire-de-maman (même pas peur avec Bébé2 qui commence à vouloir marcher) ! Alors, si vous êtes dans le coin, venez me voir ! Dimanche prochain, je passerai ma matinée à me geler les miches dédicacer sur le marché de Malakoff !

 

mardi 4 novembre 2014

Les fonds de tiroir

Il y a un de mes premiers manuscrits. Un vrai "manuscrit", au sens de "écrit à la main" : une petite écriture ronde dans un cahier d'écolier petit format, avec sur la couverture la photo d'une plage. J'avais collé au-dessus de cette photo une étiquette avec mon nom et le titre de mon roman. Car oui, c'était bien un roman : une oeuvre ambitieuse dans laquelle je m'étais lancée, du haut de mes 11 ans. Une histoire de petite fille qui se découvrait sorcière et testait avec excitation ses pouvoirs magiques. C'était bien avant Harry Potter pourtant ! Je crois me souvenir que je voulais offrir mon roman à mes parents pour Noël. Mais ma petite sorcière n'a jamais connu la fin de ses aventures. C'était mon premier roman inachevé.
 
Plus tard, il y a eu des nouvelles écrites sur mon premier ordinateur. En un sens, l'informatique a donné un beau coup de pied à mon inspiration d'apprenti écrivain. Imaginez : grâce au traitement de texte, on pouvait écrire, effacer, réécrire, recommencer, barrer, changer des mots, des phrases, des pages... et au final on avait toujours un texte miraculeusement propre ! Adieu crayon à papier et papier troué par le grattement de la gomme ! Une nouvelle dimension était née : celle des textes dématérialisés, qui existent sur un écran lumineux, puis sur une disquette que presque plus aucun appareil ne peut lire aujourd'hui, et qui font parfois des sorties sur de grandes feuilles A4.
Parmi ces nouvelles, certaines ont eu quelques lecteurs. Petit cercle intime : "tiens, j'ai écrit ça, tu veux lire ?" D'autres ont un peu voyagé dans de grandes enveloppes kraft pour participer à des concours et, pour certaines, remporter des prix. Bien d'autres, cependant, sont restées orphelines de lecteurs. Je n'y croyais pas assez pour les faire lire à quelqu'un ou je ne savais pas vraiment quoi en faire. Ces textes existent peut-être encore quelque part, imprimés en "Times New Roman 12, interlignage simple" sur des feuilles agrafées et oubliées dans une pochette cartonnée. Mais avec les déménagements successifs, j'ai oublié où j'ai rangé mes premières tentatives littéraires.
 
Et puis il y a eu tous ces projets d'albums que j'ai lancés. Des textes parfois sans titre (le nom du fichier était alors la première lettre du texte). Des textes parfois sans chute. Des textes souvent sans avenir. Beaucoup de ces textes ont fait le tour des éditeurs parisiens, voyageant sur le réseau internet, et revenant dans un mail sur lequel se trouvait la phrase fatiditique commençant par "Nous sommes au regret de vous informer...". Un certain nombre d'entre eux se sont prolongés dans des images - enthousiasmants projets lancés en binômes de part et d'autre d'un écran d'ordinateur. Joie de ne plus être seule, excitation de créer à deux, espoir de voir l'histoire naître avec encore plus de force. D'autres textes, enfin, ont trouvé un parent d'adoption - éditeur courageux ou insouciant prêt à transformer les mots nus dans un livre imprimé.
 
Voilà un moment que je pense à tout cela lorsque je regarder le dossier "Nouvelles et romans" de mon ordinateur. J'ai envie de rendre hommage à tous ces textes que j'ai écrit et qui, souvent, sont morts nés. J'ai envie de racler les fonds de tiroir et de retrouver ces textes oubliés. Pour oser vous les montrer. Pour leur donner un prolongement dans un regard de lecteur. Pour peut-être donner envie de les rescuciter dans des projets d'illustrations ?
 
A suivre, donc, dès que j'ai un moment pour faire de l'archéologie dans mon ordinateur : je vais vous monter mes fonds de tiroir...
 

lundi 27 octobre 2014

Les étoiles brillent à Séoul

Monsieur Moun est en ce moment au Pays du matin calme. Pas pour manger du kimchi, non, non, mais pour "affaires". Mais en adorable petit mari, il a écumé les librairies coréennes à la recherche de son nom (enfin, le mien) écrit en coréen. Et il a trouvé !
Voici, en direct de Séoul, mon livre Les étoiles amoureuses en version coréenne (avec la main de monsieur Moun en prime) :

Et monsieur Moun a même soudoyé un collègue coréen pour qu'il lui traduise la dernière page de l'édition coréenne. Il paraît qu'on y raconterait que c'est une auteur française (moi !) qui a écrit le texte et que le traducteur s'est un peu cassé la tête pour trouver des équivalents aux images poétiques employées en français pour raconter cette histoire typiquement coréenne.
J'ignore si cet album marche auprès des petits Coréens. Mais en tout cas, si vous êtes l'un d'eux, vous pouvez commander le livre ici :

C'est beau de voyager ! Dommage que ce soit un peu trop virtuellement à mon goût ! (J'aimerais bien être en ce moment même en train de manger du kimchi, moi... ah, que de beaux souvenirs !)

 

vendredi 10 octobre 2014

Je me demande souvent

Je me demande souvent comment on fait. Comment on fait pour être derrière un bureau de 9 h à 18 h, faire en quatre jours le boulot de cinq, répondre aux mails, assister aux réunions, dire "oui oui, ce sera fait pour le 15 au matin". Et puis aussi comment on fait pour changer les couches, nettoyer les museaux encore ensommeillés, préparer les biberons, enfiler les bodies et les pantalons, aller chercher à l'école, aller chercher chez Nounou, changer les couches encore (pourquoi, pourquoi tu fais caca juste quand on te met une couche propre ?), faire cuire les purées de carottes, bercer, câliner, se lever à 2 h du matin (et puis à 5 h aussi), et répéter "il est où Doudou ? einh, il est où ?". Et puis même comment on fait pour ne pas louper le cours de yoga du jeudi, prévoir un restau avec Truc mardi, et lire ce bouquin passionnant même si les petits yeux piquent alors qu'il est à peine 21h15.
Oui, je me demande souvent comment on fait tout ça... et comment on fait en même temps pour écrire.
Oui, comment ? Vous savez, vous ?

Le petit doigt de la Crevette collé sur le B, qui pirate mon nouveau texte
 

mardi 30 septembre 2014

Je n'ai pas cessé...

Je ne sais pas s'il y a encore quelqu'un derrière cet écran, mais moi, en tout cas, je suis encore là !
Et pendant tous ces longs mois de silence, je n'ai pas cessé de vivre !
 
Je n'ai pas cessé de lire tout d'abord.
Le mercredi après-midi, après la sieste, on se rend en expédition à la bibliothèque. ("On" = la Sardine, 3 ans 1/2 + la Crevette, 1 an + moi poussant péniblement le tank la poussette). On en revient les épaules chargées de livres. C'est qu'il faut tenir le rythme, à raison d'un minimum de 2 nouveaux livres à lire chaque soir avec la Sardine ! A 3 ans 1/2, la Sardine commence à avoir envie de vraies histoires ("une longue histoire, maman !") et je me régale à découvrir de nouveaux auteurs. Anthony Browne, Barbapapa et Lola et Ollie restent des valeurs sûres. Mais on commence à lire aussi des documentaires (je connais tout sur les volcans, maintenant !) et des contes classiques (ah, Boucle-d'or la squatteuse et les trois ours !). Et puis on ressort les livres en carton pour la Crevette qui, bien que ce soit surtout pour les dévorer, réclame elle aussi son quota de livres !
Mine de rien, ces lectures du soir me permettent de me faire une bonne culture littéraire. Je vois ce qui marche/ne marche pas, je note les bonnes idées et même je réécris parfois (car quand tu n'as qu'une envie, c'est de dire "bonne nuit" et faire le bisou du soir, tu apprends à racourcir les trop longues histoires en supprimant des mots ici et là... profitons-en tant que mon public ne sait pas encore lire !)
 
Je n'ai pas cesse d'écrire ensuite.
Enfin, je n'ai pas écrit beaucoup quand même. Mais j'ai quelques projets sur le feu. J'ai découvert que j'adorais faire des recherches et écrire des documentaires pour les enfants. J'ai aussi commencé timidement un roman. Certes, je ne peux l'écrire que pendant la sieste des filles les jours où je ne travaille pas. Mais à raison d'un chapitre par semaine (les bonnes semaines), peut-être ce roman verra-t-il un jour la fin... si je ne me décourage pas en chemin !
 
Et puis je n'ai pas cessé de publier non plus.
Bon, pas grand chose. Mais l'actualité du moment, c'est un récit écrit pour le magazine Histoires vraies : un épisode de la vie de la fabuleuse aventurière Alexandra David-Néel. Je me suis passionnée pour la vie de cette randonneuse, spécialiste de l'Asie et du Tibet en particulier. Pendant toute l'écriture de ce texte, j'ai rêvé de marcher à ses côtés et de monter sur les sommets.
(c) Histoires vraies, Fleurus Presse
 
Le texte a été illustré par Claude Cachin et paraît ce mois-ci (octobre 2014). Je ne l'ai pas encore eu entre les mains... mais si vous aimez, n'hésitez pas à me le dire !
 
(c) Histoires vraies, Fleurus Presse
 
A bientôt (peut-être !) !