Autre histoire parue l'an dernier et venue indirectement du Moyen-Orient : Un jardin contre l'oubli, publiée en histoire interactive chez La Souris qui raconte. Les illustrations sont de Francesca Carabelli.
Ce texte, dans sa version première, a été écrit il y a des années, dans le cadre d'un concours. Le thème était "le jardin" et j'avais écrit une sorte de nouvelle, mi-fantastique, mi-réaliste. Mais pour des raisons purement techniques (une connexion à internet qui ne marchait pas), la nouvelle était finalement restée dans un tiroir et n'avait pas pu participer au concours. Bref, des années plus tard, j'ai ressorti le texte, je l'ai retravaillé et envoyé à mon éditrice Françoise Prêtre... qui a dit "banco !"
Cela s'appelait "La ligne verte". Je voulais parler de la ligne de démarcation qui séparait Beyrouth ouest et Beyrouth est dans les années 1980, durant la guerre civile qui a déchiré ce pays. J'avais lu que dans ce no man's land, cette sorte de Mur de Berlin qui séparait les communautés, les plantes avaient pris possession et inventé une autre sorte de monde où seule la nature avait droit de pouvoir. J'ai laissé vagabonder mon esprit autour de cette idée et j'ai inventé deux personnages de vieilles dames : Oum Gabi et Oum Youssef. Ces personnages sont complètement imaginés et imaginaires. Ce qui leur arrive est complètement improbable. C'est un peu une image magnifiée de la guerre et de la paix, une sorte de parabole fantasmée. Pourtant, à chaque fois que je me suis baladée dans les rues de Beyrouth j'ai eu l'impression de croiser ces deux vieilles dames avec leurs foulards et le poids de leurs traditions et de leurs espoirs. A vrai dire, à chaque fois que je vais là-bas je les cherche, car j'aimerais bien qu'elles existent pour de vrai.
C'est à écouter et à regarder sur le site de La Souris qui raconte, avec en prime le bruit des klaxons et l'agitation de la ville. Et, malheureusement, c'est terriblement d'actualité...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire